Quand : 26 octobre 2025, 10h-12h (Montréal) /15h-17h (Londres) / 16h-18h (Paris).
Où : Visioconférence en direct d'Ottawa
Coût : Contribution volontaire
Langue : La conférence sera donnée en français
Où : Visioconférence en direct d'Ottawa
Coût : Contribution volontaire
Langue : La conférence sera donnée en français
|
La spiritualité celtique : le christianisme aux pays celtiques pendant le haut moyen-âge.
On propose dans cette conférence d’examiner quelques-uns des thèmes relatifs à la spiritualité celtique pendant les siècles qui suivirent l’effondrement de l’Empire romain. Évidemment, l’expression ‘spiritualité celtique’ peut être aperçue comme une façon abrégée de faire allusion au paléochristianisme celtique. Mais cette spiritualité est devenue aussi un phénomène de mode, et pour des raisons qui ignorent les différences entre les pays celtiques, on a vu malheureusement une tendance à voir le sujet en termes uniformisés sur le plan chronologique et culturellement peu authentiques. Dans cette conférence le mot ‘celtique’ s’appliquera plutôt aux pays et territoires de langue celtique, principalement le Pays de Galles, l’Irlande et la Bretagne. On essaiera aussi de signaler les différences entre certains de ces pays, par exemple le développement des monastères en Irlande ou l’importance de la ‘performance’ folklorique dans l’hagiographie brittonique (gallois, breton, cornouaillais). |
L’un des sujets les plus importants qui nous permet d’entrer dans la matière est le domaine de la hagiographie. D’habitude les très nombreuses Vies des saints provenant de l’Irlande, le Pays de Galles et la Bretagne sont considérées comme peu importantes sur le plan historique. Néanmoins, il est possible de les voir comme faisant partie intégrale du projet ethnique dans une période de grands changements politiques, nationaux et linguistiques.
Par leur style et langage, on voit souvent une hybridisation entre les textes mythiques autochtones et les textes hagiographiques. On verra aussi que dans ces mêmes textes il serait question de la survie de croyances pré-romaines qui ont de l’importance non seulement pour le folkloriste et l’ethnographe mais aussi pour comprendre l’épanouissement de la nouvelle foi dans les milieux populaires.
On peut constater que les textes et images hagiographiques ont joué un rôle important pour une population non-monastique. Cependant, l’héritage de la spiritualité celtique dans le domaine des monastères en Irlande et ses ‘succursales’ en Europe ne peut être sous-estimé.
Le concept d’exil et de pénitence comme pèlerinage spirituel est évident dans les écrits de saint Patrick et Colomban dont les règles monastiques ont précédé celles de saint Benoît. La manie de l’exil par des centaines de moines irlandais est devenue l’un des aspects saillants de l’œuvre missionnaire en Europe.
Si la littérature hagiographique, qui a ses racines dans la vie intellectuelle des institutions ecclésiastiques, constitue l’une des sources majeures pour comprendre la spiritualité celtique, on pourra aussi préciser qu’un grand nombre des poèmes monastiques et anonymes tant en gallois qu’irlandais exprime aussi une théologie enracinée dans la culture celtique comme l’éloge de la Nature et la Trinité.
Cette conférence aura pour ambition de présenter des réflections sur cette sélection de sujets susmentionnés afin de découvrir ou redécouvrir la richesse de la spiritualité celtique.
Par leur style et langage, on voit souvent une hybridisation entre les textes mythiques autochtones et les textes hagiographiques. On verra aussi que dans ces mêmes textes il serait question de la survie de croyances pré-romaines qui ont de l’importance non seulement pour le folkloriste et l’ethnographe mais aussi pour comprendre l’épanouissement de la nouvelle foi dans les milieux populaires.
On peut constater que les textes et images hagiographiques ont joué un rôle important pour une population non-monastique. Cependant, l’héritage de la spiritualité celtique dans le domaine des monastères en Irlande et ses ‘succursales’ en Europe ne peut être sous-estimé.
Le concept d’exil et de pénitence comme pèlerinage spirituel est évident dans les écrits de saint Patrick et Colomban dont les règles monastiques ont précédé celles de saint Benoît. La manie de l’exil par des centaines de moines irlandais est devenue l’un des aspects saillants de l’œuvre missionnaire en Europe.
Si la littérature hagiographique, qui a ses racines dans la vie intellectuelle des institutions ecclésiastiques, constitue l’une des sources majeures pour comprendre la spiritualité celtique, on pourra aussi préciser qu’un grand nombre des poèmes monastiques et anonymes tant en gallois qu’irlandais exprime aussi une théologie enracinée dans la culture celtique comme l’éloge de la Nature et la Trinité.
Cette conférence aura pour ambition de présenter des réflections sur cette sélection de sujets susmentionnés afin de découvrir ou redécouvrir la richesse de la spiritualité celtique.
Paul BIRT ( diplômé de l’Université de Bangor au Pays de Galles) est titulaire de la chaire d’études celtiques à l’université d’Ottawa jusqu’à 2020. Il a enseigné la littérature celtique du moyen-âge et la langue et culture galloises, irlandaises et bretonnes de l’époque moderne pendant 30 ans.
Ses cours sur le christianisme celtique s’inscrivent dans l’ensemble des cours sur la civilisation celtique à l’université d’Ottawa. Il a notamment consacré une grande partie de ses recherches aussi à l’étude des communautés galloises en Amérique du sud. Il a publié en gallois, anglais et espagnol.
Ses cours sur le christianisme celtique s’inscrivent dans l’ensemble des cours sur la civilisation celtique à l’université d’Ottawa. Il a notamment consacré une grande partie de ses recherches aussi à l’étude des communautés galloises en Amérique du sud. Il a publié en gallois, anglais et espagnol.
Contribution volontaire. Pour faciliter la participation à nos conférences aucun frais n’est exigé. En revanche, nous sollicitons votre générosité de manière à nous aider à rendre nos activités accessibles au plus grand nombre.