Fabrice BLÉE est professeur agrégé de théologie. Originaire de France, il séjourne au Canada depuis 1989. Il pratique la théologie depuis 35 ans – d’abord à la faculté de théologie protestante de Strasbourg, puis à la faculté de théologie catholique de l'Université de Montréal avant d’enseigner à la faculté de théologie de l’Université Saint-Paul à Ottawa – avec l’intention de mettre en lumière à la fois la richesse contemplative et mystique du christianisme et les promesses du dialogue interreligieux, deux éléments qui, en synergie, contribuent à rendre libre, individuellement et collectivement.
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Il emprunte la voie du dialogue entre les religions pour explorer les questions auxquelles son éducation catholique n’a pas su répondre, convaincu néanmoins que la tradition de ses parents et de ses ancêtres offre tout ce dont il est nécessaire pour vivre une vie spirituelle épanouie.
Université de Montréal, son Alma mater
Il engage cette recherche interreligieuse, en plus d'étudier l’ethnologie à l’Université de Strasbourg, en s’initiant au bouddhisme tibétain auprès de Shérab Gyaltsen Amipa (Sakyapa) à l’Institut Européen du Bouddhisme Tibétain (Sakya Tsechen Ling) à Kuttolsheim de 1987 à 1989, puis de Géshé Kenrab Gajam (Gelugpa) au Temple du bouddhisme tibétain à Montréal de 1989 à 1993. Plus tard, au début des années 2000, il découvre le bouddhisme Zen au Temple Rinzai Ryutaku-ji au Japon où il séjourne 4 mois sous la direction de Kyudo Nagawa Roshi, ainsi que la méditation vipassana, telle qu’enseignée par S. N. Goenka, lors de plusieurs retraites en Inde et au Canada.
Son parcours théologique est marqué d’emblée par le dialogue et le conduit à écrire une thèse de maîtrise sur la mort dans l’enseignement de Bokar Rinpoché et la théologie de Karl Rahner (Prix du centenaire, 1992), puis une thèse de doctorat (1993-1999) sur l’expérience du dialogue interreligieux monastique qui donnera lieu à plusieurs publications, dont Le Désert de l’altérité (Médiaspaul, 2004), traduit en italien (Il deserto dell'alterità, Cittadella, 2006) et en anglais (The Third Desert, Liturgical Press, 2011).
Ce livre est le premier de la collection Spiritualités en dialogue qu’il crée et dirige aux Éditions Médiaspaul. Il poursuit ses travaux sur une spiritualité en dialogue lors de deux post-doctorats : au Vidyajyoti Theological College à Delhi (2001) et au Woodstock Theological Center de l’Université Georgetown à Washington, DC (2003). En Inde, où il réside plus d'un an, il découvre le Shivaïsme du Cachemire qui le marque particulièrement et le renvoie à la mystique chrétienne, à partir des écrits de Lilian Silburn, principalement celle de Madame Guyon .
Son enseignement – il donne son premier cours à l'âge de 26 ans à l’Université de Montréal – porte principalement sur le dialogue interreligieux et les voies contemplatives. Il considère la théologie à la fois comme une science rigoureuse et une œuvre du cœur. L’exercice intellectuel qu’elle implique n'est pas étranger à l’expérience du silence.
Dans cette optique, il anime des retraites de méditation depuis 20 ans et propose que le diplôme d’Études supérieures en Théologie contemplative et mentorat spirituel qu’il met sur pied dès 2010 débute avec une retraite silence de 7 jours.
Sa théologie est influencée par l’esprit du dialogue interreligieux monastique (DIM), sur lequel il a écrit de nombreux articles, traduits pour certains en anglais, italien, portugais, espagnol, polonais et allemand, et qui repose sur deux piliers : la contemplation et l’hospitalité. Il s’en inspire notamment pour penser une nouvelle conscience écologique (Chair et souffle, vol. 3, no 1, 2008, p. 76-89.) et pour créer SOLARS CENTRE.
Dans cette optique, il anime des retraites de méditation depuis 20 ans et propose que le diplôme d’Études supérieures en Théologie contemplative et mentorat spirituel qu’il met sur pied dès 2010 débute avec une retraite silence de 7 jours.
Sa théologie est influencée par l’esprit du dialogue interreligieux monastique (DIM), sur lequel il a écrit de nombreux articles, traduits pour certains en anglais, italien, portugais, espagnol, polonais et allemand, et qui repose sur deux piliers : la contemplation et l’hospitalité. Il s’en inspire notamment pour penser une nouvelle conscience écologique (Chair et souffle, vol. 3, no 1, 2008, p. 76-89.) et pour créer SOLARS CENTRE.
S’il défend l’idée que la parole théologique a besoin du silence de l’esprit, il croit aussi qu’elle peut s’incarner davantage et se vivifier à travers les arts. Il s'ouvre au dialogue prometteur avec le processus de création avec la réalisation de son film sur le Bénédictin Henri Le Saux, L'Aurore du tréfonds.
Faire un documentaire avec le souci d’éveiller à la dimension spirituelle fait appel à un mode de connaissance, plus intuitif, complémentaire d’une approche purement intellectuelle. Le processus de création artistique contribue à l’effort d’incorporer toutes les dimensions de l’être dans la réflexion théologique et, ainsi, aide cette dernière à mieux rendre compte de l'expérience du divin. Il développe cette idée dans l'article Filmmaking and Theology: Towards a Didactic and Mystagogical perspective (Cambridge Scholars Publishing, 2020).
Faire un documentaire avec le souci d’éveiller à la dimension spirituelle fait appel à un mode de connaissance, plus intuitif, complémentaire d’une approche purement intellectuelle. Le processus de création artistique contribue à l’effort d’incorporer toutes les dimensions de l’être dans la réflexion théologique et, ainsi, aide cette dernière à mieux rendre compte de l'expérience du divin. Il développe cette idée dans l'article Filmmaking and Theology: Towards a Didactic and Mystagogical perspective (Cambridge Scholars Publishing, 2020).